Le voyage reprend

Dans ce récit, nous ne nous étalerons pas sur le volet mécanique. Il y en a eu assez dans les deux derniers récits! Et, chers lecteurs, comme vous l'avez compris avec le titre, nous avons enfin pu quitter Neuquén après plus de quatre mois et demi d'arrêt interminable. Néanmoins, à côté de ces péripéties qui nous ont pesé moralement et physiquement, sans parler d'un gros trou dans les finances, ce fut l'occasion de faire de nouvelles connaissances et de revoir des amis. Avec Luciano et Gisele, sa compagne, nous avons passé de bons moments. Mangé ensemble, fait des sorties en ville, baladé un peu à l'extérieur et joué aux cartes. Nous avons ainsi appris le jeu du 15 couramment pratiqué en Argentine et eux le chibre, avec à la clé de bonnes rigolades. Luciano et Benjamin ont aussi passé des soirées à monter des mouches. Benjamin afin de reconsituer un peu son stock dérobé en décembre (cf récit Entre bonheur du retour en Argentine et gros malheurs mécaniques) et Luciano pour alimenter le sien et progresser. Nous avons aussi revu Raul et sa femme Leticia dont nous avions fait la connaissance en 2022.

Avec Luciano, Gisele et Simon

Avec Raul

Pendant presque tout ce temps, nous avons logé dans la maisonnette à côté de la maison principale de Mamina, la voisine de Luciano. Une belle amitié est aussi née avec cette personne âgée, ravie d'avoir de la compagnie. Elle vit seule avec ses deux chiens, dont Felipa, un teckel, plus proche d'une pile électrique que d'une saucisse à pattes. Il y avait une cour un peu arborée, les chats pouvaient ainsi sortir, ce qui était bien pour eux, à part quand Felipa déboulait.

Avec Mamina

L'été a été chaud avec la canicule pendant quelques semaines. La température a dépassé les 42°. Sous cette chaleur torride, nous avons aussi profité pour construire un nouveau coffre de toit en remplacement du plus petit et d'une caisse en plastique qu'il y avait sur la galerie.

Plus de place pour mettre des affaires sur le toit

Une grande opération couture a également été entreprise pour fabriquer un rangement avec de nombreuses poches que nous avons placé sur le dossier de la banquette arrière. Cela nous a occupés pendant quelques jours.

Le nouveau rangement très pratique

Le bloc moteur a finalement pu être sauvé en le rechemisant. Puis ça a pris du temps. De faux pistons sont arrivés puis un mauvais joint de culasse. Ensuite, tout a pu être remonté et nous avons pu faire des essais routiers pendant le long week-end pascal. La patience aura été le maître mot durant toute cette affreuse affaire. Puis, nous avons passé quelques jours au bord du rio Limay.

Une des truites arc-en-ciel pêchées et une perca

Luciano, Gisele et Simon nous ont rejoints le week-end suivant. Benjamin et Luciano ont ainsi pu pêcher ensemble.

Au retour de la pêche

Le Limay est une grande rivière qui sort du lac Nahuel Huapi qui borde San Carlos de Bariloche et qui, à la confluence avec le rio Neuquén, devient le rio Negro.

Asado en préparation

Tous ensemble au bord du Limay

Nous avons poursuivi en direction de la Cordillère des Andes en passant par la région d'Aluminé où Kawaï repose depuis deux ans (cf récit A Kawaï).

Vers le sanctuaire de Kawaï

C'est aussi la région des araucarias, surnomés "désespoir des singes". En regardant l'arbre de près, on comprend aisément pourquoi. A cette période, les animaux sauvages et domestiques s'étaient déjà beaucoup délecté des pignons. La cueillette s'avéra donc difficile, il a fallu persévérer sous un temps venteux et frisquet.

Pive à pignons d'araucarias

Entourés par les araucarias

Avec tout le retard pris, l'automne est entamé. Nous verrons jusqu'au nous pourrons aller au sud avant qu'il ne fasse trop froid.

Vallée dans la région d'Aluminé

Suite au prochain épisode! Corcovado, Province du Chubut, Argentine, le 23.04.2024