Un beau décor mais des emm... à répétitions
Après le nord du Chili jusqu'à Santiago où il y avait beaucoup de grandes routes, nous avons pu emprunter de plus petits axes et s'aventurer hors des sentiers battus. Tous les quatre, nous n'avons pas boudé notre plaisir.
Un beau lieu de camp
En ce début septembre, avec la fin de l'hiver austral, la petite route menant à la réserve Ñuble était encore fermée en raison de la neige. Contraints de faire demi-tour, nous sommes passés sur la vallée voisine du Biobio.
Vallée du Biobio
L'idée étant de remonter cette vallée pour rallier une piste qui longe le cratère du volcan Lonquimay. Un itinéraire grandiose parcouru lors de notre premier passage en 2013 (c.f. Au centre du Chili) et que nous souhaitions vivement refaire. Hélas, également en raison de la saison précoce, il était impraticable. Il faut commencer par traverser le Biobio à gué mais il était trop haut et ensuite, même en y parvenant, des locaux nous ont dit qu'il avait encore trop de neige plus loin. Toutefois, la vallée de cette rivière est toujours aussi belle avec en plus, cette fois-ci, les sommets enneigés.
Vallée du Biobio
Jusque là, hormis ces deux déceptions, tout se passait bien au niveau mécanique. Nous en étions réjouis mais, un matin, en redescendant cette vallée, le même bruit suspect survenu vers Santiago s'est reproduit. Bis repetita, le filtre à huile avait de nouveau explosé! Ce coup-ci, le joint de culasse n'en étant pas la cause, nous avons compris que c'était la valve de surpression de la pompe à huile qui était à l'origine du problème. C'est une autre possibilité qui peut engendrer un tel dégât pour le filtre à huile. Après que Benjamin eut pu se rendre en stop et pedibus cum jambis à Ralco s'enquérir de deux filtres à huile, on ne sait jamais un de rechange pourrait servir (!), nous avons pu en remettre un neuf et retourner au lieu de camp d'où nous venions. Nous y sommes restés presque deux jours pour démonter et polir cette valve afin qu'elle ne se rebloque plus.
Garage en plein air!
Blacky et Cacahuète, toujours aussi complices, se reposent ... mais pas parce qu'ils aident aux réparations!
Après quoi, un moment de détente dans des bains thermaux dans les parages et un lavage, voire un décrassage (!), a été bienvenu. L'eau n'était pas très chaude mais ça a été agréable et la température de l'air était douce.
Détente pour le mécano et son assistante aux termas Alto Biobio
Vers Malalcahuello, nous avons tenté de prendre depuis l'autre bout la piste impraticable depuis la vallée du Biobio mais, nous nous en doutions, elle l'était également depuis ce côté.
On ne se lasse pas des araucarias
Arrivés dans les environs de la douane d'Icalma un week-end, nous avons passé ce dernier sur les hauteurs de Lonquimay pour se diriger le lundi suivant à la frontière avec l'Argentine.
Un week-end dans un beau décor
Nous nous y sommes rendus par des petites routes aux très beaux paysages dont nous nous sommes délectés. Les formalités, autant auprès des douaniers chiliens qu'argentins, se sont déroulées rapidement.
Dans la région d'Icalma
C'est avec grand plaisir que nous étions de retour dans la région de l'Aluminé. Nous l'apprécions énormément, pour sa beauté, les lacs, la rivière et ses affluents et les forêts d'araucarias et aussi parce que Kawaï y repose (c.f. A Kawaï). A cette saison, les cours d'eau avaient un plus grand débit qu'en été et la neige était encore présente à de nombreux endroits.
Région de l'Aluminé
Malheureusement, une fois encore, le plaisir n'a que peu duré. Le village de Villa Pehuenia (Pehuen signifie araucaria en mapuche) à peine quitté, ravis des douceurs argentines retrouvées, en route pour se rendre où repose Kawaï, un de ces bruits que nous détestons s'est produit et le manomètre indiquant la pression de turbo est tombé à zéro. Le turbo avait lâché! Il n'avait pas dû supporter le manque de lubrification lors de la dernière explosion du filtre à huile.
Avec en outre cette fumée blanche, le diagnostic ne faisait aucun doute.
C'est en camion-plateau que nous avons dû rejoindre Neuquén. Et ce fut épique. Le camion-plateau a crevé sur le trajet. Il a fallu s'arrêter à une gomeria. Bon an mal an, avec les routes en partie non goudronnées plus la crevaison et la réparation, il a fallu 10h30 pour rallier Neuquén! Sise à 300 kilomètres de Villa Pehuenia.
Lucy presque prête pour son périple
Sur le trajet
Le temps que le garage puisse s'occuper de nous, que la partie fichue du turbo commandée arrive, de la remonter, etc, nous sommes restés deux semaines à Neuquén. Ce fut l'occasion de passer de bons moments avec notre ami Luciano et les mécanos du garage. Puis, comme après chaque halte mécanique, et il y en a eu pendant ce voyage, nous étions heureux de pouvoir repartir, de retrouver les grands espaces et de dormir au calme.
De retour dans la nature
Suite au prochain épisode! Puelo, Chili, le 23.10.2022